• Le Président Ali Saibou - Novembre 1987 à Mars 1993

    Le Président Ali Saibou


    ALI SAIBOU
    Né en 1940 à Dingazi Banda (Ouallam)
    Officier des Forces Armées Nigériennes
    Membre du Conseil Militaire Suprême
    Ministre d’avril àNovembre 1974
    Chef d’Etat-major Général des FAN de novembre 1974 en novembre 1987
    Président duConseil Militaire Suprême, Chef de l’Etat puis Président de la République de
    novembre 1987 en avril 1993.

    Etudes suivies
    -Etudes primaires à Ouallam;
    -EMPA de Saint
    -Louis du Sénégal de 1954 à 1956;
    -Certificat 1 Infanterie le 27 avril 1959
    -Certificat 2 Infanterie le 13 août 1959;
    -Certificat Interarmesle 1ermai 1961;
    -Admis au CPEFORTOM de Dakar d’octobre 1961 en juillet 1962;
    -Admis à l’EFORTOM de Fréjus du 13 septembre 1962 au 10 août 1964;
    -Admis au Cours des Officiers d’Infanterie de Montpellier en France du 17 août au 29
    décembre 1970;
    -Admis à l’Ecole d’état-major d’Infanterie du 1ermars au 30 juillet 1971 (Ecole
    d’Ecole major de Paris).

    Fonctions militaires
    -Engagé Volontaire le 1erjuin 1958;
    -Affecté dans les unités militaires françaises:
    oà Kayes (dans l’actuel Mali);
    oKatibougou (Mali);
    oBabou (Cameroun);
    oNiamey;
    -Transféré dans les Forces Armées Nigériennes le 1er août 1961;
    -Affecté dans les unités militaires:
    -à N’Guigmi le 1erseptembre 1964;
    -à Tondibia le 1er septembre 1968: Encadreurà la Compagnie de Commandement, d’Administration et de Soutien (CCAS);
    -à Tondibia le 3 août 1971: Adjoint au Commandant du Centre d’Instruction;
    -à Tondibia le 1er avril 1972: Commandant au Centre d’Instruction;
    -à Agadez le 3 août 1971: Commandant de la Compagnie Saharienne Motorisée
    d’Agadez;
    -Chef d’Etat-major des Forces Armées Nigériennes le 1er décembre 1974;
    -Chef d’Etat-major Général des Forces Armées Nigériennes le 1er avril 1976;
    -Officier Opérateur de la Zone de défense n°1 (Niamey).
    Fonctions Politiques
    -Membre du Conseil Militaire Suprême (avril 1974-décembre 1989), directoire
    militaire parvenu au pouvoir à la suite du coup d’Etat militaire du 15 avril 1974;
    -Du 22 avril 1974 au 30 novembre 1974: Ministre de l’Economie rurale, du Climat et
    de l’Aide aux populations;
    -Du 1er décembre 1974 au 1er avril 1976 : Chef d’état-major des Forces Armées Nigériennes;
    -Du 1er avril 1976 au 23 novembre 1987 : Chef d’état-major général des Forces
    Armées Nigériennes, Responsable de l’Aide aux populations;
    -Désigné le 10 novembre 1987 par un groupe d’Officiers des FAN pour assurer
    L’intérim du Président du Conseil Militaire Suprême, Chef de l’Etat, le Général Seyni
    Kountché, évacué sanitaire à Paris;
    -Désigné le 14 novembre 1987 Président du Conseil Militaire Suprême, Chef de l’Etat
    suite au décès du Général Seyni Kountché (le 10 novembre 1987);
    -Président du Conseil Militaire Suprême, Chef de l’Etat, Ministre de la Défense Nationale, Ministre de l’Intérieur du 20 novembre 1987 au 19 mai 1989, date de la ténue du Congrès Constitutif d’une nouvelle formation politique unique: le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD), parti-Etat; mise en place de l’organe dirigeant appelé alors Conseil Supérieur d’Orientation Nationale (CSON) et Président du bureau Exécutif National du parti unique;
    -Président du Conseil d’Orientation Nationale, Ministre de la Défense, Ministre de
    l’Intérieur du 19 mai 1989 au 20 décembre 1989;
    -Président de la République, Ministre de la Défense Nationale pour compter du 20
    décembre 1989;
    -Le 10 décembre 1989, le Général Ali Saibou, candidat unique du parti-Etat (le MNSD) est élu Président de la République pour un mandat de 7 ans. L’arrêt de la Cour d’Etat donne les précisions suivantes:
    «Inscrits: 3.508.274
    Votants: 3.334.913
    Nuls: 5.259
    Suffrages valablement exprimés: 3.329.654
    Voix obtenues par Ali Saibou: 3.316.182 soit 99,60%
    Non: 13.472 soit 0,40%».
    -Le mandant du Général Ali Saibou prend effet à compter du 14 décembre 1989 et devrait
    expirer le 13 décembre 1996 à minuit. Mais, la conjugaison d’évènements aussi bien
    nationaux qu’internationaux va contribuer à affaiblir la IIe République et en définitive avoir raison d’elle:
    oLa chute du mur de Berlin le 10 novembre 1989 et conséquemment l’effondrement du
    bloc soviétique, l’implosion de l’URSS, la fin de la guerre froide et la mondialisation
    voire le triomphe du libéralisme;
    oLa Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de France et d’Afrique
    tenue à la Baule (France) assises au cours desquelles le Président François Mitterrand
    a fait une apologie pour le moins magistrale du système politique démocratique en
    liant notamment toute aide occidentale à l’instauration du multipartisme et de la
    démocratie;
    oL’effervescence politique intérieure à la suite des évènements malheureux survenus

    notamment le 9 février 1990 à Niamey et en mai 1990 (évènements dits de Tchin
    Tabarenden);
    oLa réinstauration du multipartisme en novembre 1990 pour les raisons certes
    extérieures mais également pour des causes intérieures;
    oLa tenue d’une Conférence Nationale Souveraine en juillet –novembre 1991 du fait de l’activisme de la nouvelle classe politique, des syndicats des scolaires et destravailleurs.
    Les participants à la Conférence Nationale Souveraine prennent, sur le plan politique et
    juridique, des décisions immédiatement exécutoires appelées Actes dont:
    •le premier en date du 30 juillet 1991 proclame la souveraineté de la Conférence Nationale;
    •l’Acte numéro III en date du 9 août 1991: il abroge la Charte Nationale (article 1er ),
    dissout la Constitution du 24 septembre 1989 modifiée par la loi nº 91 –002 du 24
    avril 1991 (l’article 2) et maintient provisoirement le Président de la République dans
    des fonctions protocolaires de Chef de l’Etat sous contrôle de la Conférence Nationale
    (article 7).
    •Le 10 septembre 1991, l’Acte XI de la Conférence Nationale Souveraine intervient
    pour dissoudre le Gouvernement constitué en mars 1991 par le Président de la
    République, le Général Ali Saibou. Néanmoins celui-ci reste en fonction pendant une
    période de transition fixée par la Conférence Nationale Souveraine à 15 mois mais qui
    va durer en réalité 18 mois; mais le Chef de l’Etat n’exerce que des attributions
    honorifiques, dépouillé qu’il était de ses attributions traditionnelles de Chef de
    l’administration et cela jusqu’à l’avènement de nouvelles autorités issues d’élections
    générales libres et démocratiques. Durant cette période de transition (novembre 1991
    –avril 1993), les attributions du Président de la République sont déterminées par l’Acte
    fondamental nºXXI/CN en date du 29 novembre 1991 portant organisation des
    pouvoirs publics pendant la période de transition dont les articles suivants stipulent:
    «Article 3: Le Président de la République est le Chef de l’Etat. Il exerce des fonctions
    honorifiques et protocolaires conformément à l’Acte III de la Conférence Nationale
    Souveraine.Il incarne l’unité nationale.
    Article 4: Le Président de la République accrédite les Ambassadeurs et les Envoyés
    Extraordinaires auprès des Puissances Etrangères sur proposition du Gouvernement de
    Transition.»
    -Placé à sa demande en position de disponibilité à compter du 1er avril 1991 pour une
    durée d’un an; cette position est renouvelée à compter du 1er avril 1992;
    -Rappelé sous les drapeaux le 1er avril 1993;
    -6 mai 1993: Nommé par le Président de la République (Monsieur Mahamane
    Ousmane) Grand Chancelier des Ordres Nationaux;
    -Mis à la retraite à compter du 1er septembre 1994 et rayé depuis cette date des
    contrôles de l’Armée active;
    -Réinscrit dans les contrôles de l’armée active à compter du 1er novembre 1994 (en
    fait, le décret du Président de la République portant abrogation de l’acte relatif à la
    mise à la retraite a été publié à cette date);
    -Président du Conseil des Sages (Organe Consultatif mis en place au lendemain du
    coup d’Etat militaire du 27 janvier 1996);
    -Mis à la retraite à compter du 15 mai 1996
    Les quatre responsabilités suivantes ont occupé les responsabilités de Premier Ministre du
    Général Ali Saibou (avec néanmoins une singularité pour le cas de Monsieur Amadou
    Cheiffou):
    -Monsieur Hamid Algabid: du 14 novembre 1987 au 15 juillet 1988 soit pendant huit
    mois c'est-à-dire jusqu’à l’élection de l’intéressé en qualité de Secrétaire Général de
    l’Organisation de la Conférence Islamique);
    -Monsieur Oumarou Mamane : du 15 Juillet 1988 au 20 décembre 1989 (soit durant 17
    mois), date de la suppression du poste de Premier Ministre;
    -Monsieur Aliou Mahamidou : du 2 mars 1990 au 10 août 1991 (soit pendant 17
    mois), date de la dissolution du Gouvernement par les participations à la Conférence
    Nationale Souveraine;
    -Monsieur Amadou Cheiffou du 25 octobre 1991 (date de l’élection de l’intéressé par
    les participants à la Conférence Nationale Souveraine) au 16 avril 1993 (date de
    prestation de serment du Président de la République, Monsieur Mamane Ousmane élu
    au second tour du scrutin le 27 mars 1993).

    Grades successifs dans l’armée

    Dans les Forces Armées Françaises:
    -Caporal –le 1ermai 1959
    -Caporal-chef –le 1er octobre 1959
    -Sergent –le 15 octobre 1959
    Dans les Forces Armées Nigériennes:
    -Sergent-chef le 1er janvier 1963
    -Sous lieutenant –le 3 août 1963
    -Lieutenant –le 1er septembre 1966
    -Capitaine –le 1er janvier 1971
    -Chef de bataillon (avancement exceptionnel) –le 1er août 1975
    -Lieutenant –Colonel –le 1erjanvier 1981
    -Colonel –le 1er janvier 1986
    -Général de Brigade (avancement exceptionnel) –le 1er juillet 1988
    -Général de Division (avancement exceptionnel)–le 1er avril 1993
    -Général des Corps d’Armée le 14 novembre 1995 (décret nº 96-023/PCSN/MDN du
    12 février 1996).

    Distinctions Honorifiques
    -13 juillet 1961: Ordre du Mérite camerounais;
    -18 décembre 1973: Chevalier dans l’Ordre National du Niger;
    -Le 1eraoût 1978: Officier dans l’Ordre National du Niger;
    -5 mars 1980: Commandeur dans l’Ordre National du Mali;
    -1982: Ordre National de la Guinée;
    -Le 8 février 1983: Commandeur de l’Ordre National de la Légion d’Honneur française;
    -Le 3 août 1983 : Commandeur dans l’Ordre National du Niger;
    -Le 12 décembre 1983: Grand Officier dans l’Ordre National du mérite français;
    -Le 3 août 1987 : Grand Officier dans l’Ordre National du Niger;
    -Le 18 décembre 1989: Grand Croix de l’Ordre National du Niger.

    Yahoo!

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique